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«BEAUTIFUL NOISE» OU EST-IL?

Neil Diamond a écrit et interprété une chanson intitulée « Beautiful Noise». Pour plusieurs, le son ou le bruit est beau, paisible, calmant et agréable. Pour d’autres, il est ennuyant, dérangeant, gênant, intrusif et devient quelque chose à être éliminée ou à contrôler. Que ce soit l’un ou l’autre, cela dépend de l’endroit et des circonstances mais en ce qui concerne les cloisons mobiles, c’est toujours le dernier choix qui prévaut: quelque chose qui doit être contenue et contrôlée, beau ou pas. La première caractéristique la plus demandée et la plus spécifiée concernant un mur séparateur, c’est le « son » et comment en minimiser le transfert à travers ou autour d’une cloison. Le but de ce document et des documents qui vont suivre est d’examiner le « son » à savoir qu’est-ce que c’est et comment une cloison mobile et sa construction environnante peuvent participer à le retenir avec succès dans un espace défini. 

 Laissez-moi dire au départ, qu’il n’y a aucune cloison mobile qui est « insonorisée ». Quand je dis « insonorisée », je parle de la croyance qui signifie que la cloison arrêtera tous les transferts de son qui se feront d’un côté à l’autre. Il est déjà difficile d’insonoriser un mur permanent; il est impossible d’insonoriser un « mur qui se déplace ». Alors nous sommes confiants que les informations suivantes aideront à expliquer ce phénomène.

Qu’est-ce que le son?

Le son, dans le cas présent, est le mouvement de l’énergie produite (le son), générée dans l’air (moyen de transmission) et alors reçu par une source (une oreille). Faites disparaitre l’une des ces conditions et il n’y aura aucun son. Par exemple, il n’y a aucun son dans l’espace parce qu’il n’y a pas d’air.  

Une cloison mobile est conçue et installée pour empêcher autant que possible le transfert du son d’un côté du mur à l’autre. Afin d’obtenir ce résultat, le fabricant de cloison doit sintéresser et s’attarder aux trois composantes du son soit : 

Fréquence (mesurée en Hertz [Hz] ou « cycles par seconde ») qui est le taux de vibrations qui détermine L’INTENSITÉ du son : les sons aigus (sifflet) ont de hautes fréquences avec de courtes longueurs d’ondes, et les sons de base (tambour) ont de basses fréquences avec de grandes longueurs d’ondes. L’oreille humaine est très sensible dans la gamme des 100 Hz à 5000 Hz, ce qui représente les fréquences importantes où la majorité de la musique, de la parole et d’autres sons se retrouvent. 

L’amplitude (mesurée en décibels « dB ») est la magnitude (taille) de la vibration ou du changement de pression atmosphérique qui déterminera la force du son. L’amplitude ou le VOLUME s’étend du seuil de l’audition (0 dB) au seuil de la douleur  (140 dB). 

 La durée est le TEMPS que le son persiste, mesuré en secondes. La durée peut être une indication de combien de temps la source vibre ou de combien de temps le son fait écho dans l’espace défini ou les deux.      

Concernant les cloisons, nous sommes des plus préoccupés à savoir qu’est-ce qui ce passe de l’autre côté soit le côté opposé de la cloison à la source sonore. Essentiellement, vous ne voulez rien entendre de ce qui se produit côté « source du son » versus « le côté opposé »

La cloison ne peut pas éliminer le problème de la fréquence du son mais elle peut, dans une certaine mesure, en contrôler l’amplitude et la durée. Rappelez-vous que le son est un mélange de différentes fréquences (tel un orchestre). Quand cette cacophonie de sons est orientée vers une cloison trois choses se produisent : 

  •  Une partie du son est arrêtée ou reflétée : une barrière/isolateur.
  • Une partie est absorbée par la cloison : un amortisseur.
  • Une partie traverse (spécialement les sons à basses fréquences) ou va autour de la cloison (un chemin de flanquement) et est transmise de l’autre côté.  

La conception de panneau

Afin de réduire au minimum le transfert du son,  la conception d’un panneau de cloison implique plusieurs considérations comprenant le poids, le coût et la facilité de mouvement. Les principes de conception les plus communs sont :

La masse : Jusqu’à un certain point, plus la masse est grande, meilleure la cloison fonctionnera comme barrière de son. La masse empêche la transmission du son simplement parce qu’il est plus difficile pour les vagues de son de secouer (faire vibrer) un objet plus lourd qu’un plus léger. Le problème est qu’une fois que vous obtenez un certain poids, la masse additionnelle ne change que légèrement la performance. Puisque nous traitons ici de cloisons « mobiles », trop de poids n’est pas acceptable. 

Isolation des composantes du panneau : Quand les composantes d’un panneau sont en contacts (ex. le fini sur la structure), un chemin de transmission est créé  et une vibration résulte de cette composante. En isolant les composantes d’un panneau les unes des autres autant que possible aussi bien qu’en fournissant des cavités d’air dans le panneau, on empêche la transmission du son. 

Absorption : Installer de l’isolation dans la cavité du panneau ainsi l‘isolation fera rebondir n’importe quelle énergie intrusive autour, convertissant l’énergie en chaleur et de ce fait, détruisant une bonne partie du son. Toutefois, l’isolation est minime aux fréquences très basses (tambours, tubas etc.) car ces grandes vibrations en étant très longues, passent à travers facilement.

Résonance : La résonance est la vibration. Un objet qui est très rigide ou resserré va vibrer (pensez à un tambour). En fabriquant une cloison qui est « acoustiquement molle » amortit et réduit la résonance à travers la cloison (relâchez la peau du tambour) et ainsi moins de son est retransmis par la vibration du panneau. 

En résumé pour qu’un panneau fonctionne comme un  « isolant sonore », il doit être une « barrière » et un « isolant » et utiliser chacun des 4 principes de conception mentionnés ci-dessus. Moderco utilise tous ces principes dans la conception et la fabrication de ses panneaux.  

La conception des joints et les options 

Cependant, jusqu’ici tout ce que nous avons c’est un panneau. Qu’allons-nous faire avec les bordures ? Le périmètre du panneau ? Une règle de base de l’isolation est de porter attention au périmètre «la qualité des joints ». Si les panneaux ne sont pas correctement et adéquatement « scellés » dans l’ouverture alors tout est perdu et nous ne pourrons pas atteindre un niveau élevé de performance. Alors regardons les options de joints de périmètre du panneau.                                                         

Joints d’étanchéité ou astragales verticaux ; L’astragale collabore à deux objectifs : pour aligner les panneaux s’assurant qu’ils sont assortis et bien ajustés et pour empêcher autant que possible la transmission du son entre les panneaux. Les astragales sont conçus pour fournir un itinéraire détourné de voyage du son puisque l’énergie est rapidement absorbée dans chaque tournant et courbe. De plus, les fabricants vont insérer de petites languettes, habituellement quatre, dans chaque astragale pour bloquer le son

Joints d’étanchéité supérieurs : Fixes (bandes flexibles) ou rétractables (mécaniques ou automatiques) sont les deux options offertes. Le joint fixe est composé habituellement de deux « lanières flexibles » et d’un joint à contacts multiples fixe de chaque côté du panneau. Les bandes flexibles sont là pour faciliter le contrôle du son mais également pour cacher le joint. Le joint d’étanchéité est flexible et se comprime sur toute la longueur du rail fournissant un joint acoustique (serré) ajusté. De plus, les lanières flexibles se chevauchent souvent au haut de chaque panneau bloquant le transfert du son entre les panneaux.  L’autre option est un joint rétractable qui une fois désengagé est emboîté dans le panneau lui-même. Ils ont exactement 1’’ de mouvement. 

Joints d’étanchéité inférieurs : Tel que pour les joints supérieurs sauf concernant les joints fixes qui sont rarement utilisés en raison de la difficulté à déplacer les panneaux puisqu’en constante friction. Les joints inférieurs doivent également être conçus pour s’adapter à toutes les irrégularités, positives ou négatives, du support d’acier à l’intérieur des paramètres établis par le fabricant aussi bien que pour compenser toutes irrégularités mineures du plancher toujours dans les normes fixées par le fabricant.

En général, la combinaison la plus fréquente est la suivante: un joint supérieur fixe jumelé à un joint inférieur mécanique avec un maximum de 2’’ de mouvement.

Dans les quelques blogs à venir, nous allons nous concentrer sur la construction en bâtiment, les chemins de flanquement, les essais et  procédures, l’installation etc.  Soyez-là.