Dans le blog précédent, nous avons couvert le « son », qu’est-ce que c’est et les principes de conception du panneau et sa fabrication afin de réduire au minimum le transfert du son « à travers » une cloison installée.
Le transfert de son ne se produit pas toujours « à travers » la cloison. « Le bruit de flanquement » est le son atteignant une salle adjacente (de l’autre côté de la cloison) par un chemin indirect ou communément appelé « un chemin de flanquement ». « Le bruit direct » est le son accédant à une salle adjacente par le panneau de la cloison. La construction du panneau ainsi que l’installation appropriée sont responsables de la réduction « du bruit direct » et la construction du bâtiment est responsable d’éliminer « les chemins de flanquement » et donc de réduire au minimum les bruits de flanquement environnants.
Conseils de construction de bâtiments.
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Installer un écran acoustique complet et continu, sans aucune perforation (aucun conduit), à partir du plafond fini jusqu’au dessous de la structure du bâtiment. De préférence, une double épaisseur de panneau de gypse (1/2’’) avec joints en quinconce. Le vide sera rempli d’isolant acoustique. L’écran acoustique réalisé devrait démontrer et tester un CTS égal ou plus grand que la cloison. L’écran devrait être installé pendant la construction du bâtiment plutôt qu’après l’installation de la cloison. Assurez-vous que l’accès au rail est prévu pour faciliter de futures mises à niveau.
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Les murs fixes à chaque extrémité de la cloison mobile devraient être solidement attachés à la structure du bâtiment avant d’en faire la finition. La cloison ne doit pas se terminer sur un mur creux car le son voyagerait à travers ce mur.
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Les conduits ne devraient pas pénétrer l’écran acoustique au-dessus de la cloison. Le vide au-dessus de la cloison mobile ne devrait pas servir de plenum. Si les conduits doivent pénétrer cet écran acoustique alors un affaiblisseur de son ou un silencieux de conduit de ventilation devra être utilisé.
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Toutes les niches de rangement devraient avoir le même plancher que sous la cloison afin d’éliminer toutes les ouvertures résultant de cloisons scellées à de différentes épaisseurs ou à des niveaux de planchers variables.
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Si un système de plancher flottant est employé alors une barrière de son devrait être installée directement sous la cloison.
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Le plancher et le rail doivent être de niveau. La surface du plancher ne devrait pas être dénivelée par plus de : +/- 1/8 dans 12′. Le rail cependant sera installé parfaitement de niveau.
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Si la cloison repose sur un tapis alors une bande de métal s’étendant au minimum de 4’’ de part et d’autre de la cloison sera installée pour fournir une surface lisse.
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Là où la cloison se joint aux murs permanents avec un panneau télescopique, un boudin, un jambage fixe ou encastré, la surface doit être lisse et hermétique; les ouvertures devraient être obturées à l’aide d’un calfatage acoustique clair. Des détails de bâtiment tels que des plinthes et moulures murales seront entaillées ou modifiées pour éliminer les surfaces inégales. La jonction entre le rail et le plafond doit être calfatée.
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Les « chemins de flanquement » les plus communs sont les conduits de ventilation, le câblage électrique, les conduits de gicleurs, la tuyauterie pour l’eau et le gaz naturel, les planchers couverts de tapis ou inégaux. Tout doit être calfaté ou scellé d’une autre façon afin de réduire au minimum le transfert du son.
Considérations de Conception
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Une cloison d’un CTS minimum de 50 à 55 devrait être employée afin de permettre de conserver l’intégrité de l’étanchéité acoustique. Assurez-vous que le test de son soit récent (pas plus de dix ans) OU que les résultats ont été obtenus en utilisant une des 4 dernières versions d’essais ASTM E-90 (E-90-99, E-90-02, E-90-04 ou E-90-09) dans un laboratoire acoustique indépendant accrédité (NVLAP).
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Vérifiez la description (CTS édité) du spécimen de cloison mis à l’essai pour s’assurer que ce qui a été testé correspond à ce qui est fourni. Par exemple, un test de son peut indiquer l’utilisation d’une fermeture télescopique mais la cloison proposée peut être basée sur une fermeture penturée : ce n’est pas la même chose et peut ne pas avoir les résultats acoustiques attendus. Vérifiez en particulier que le spécimen de panneaux mis à l’essai se déployait dans une ouverture généralement acceptée de 14’ X 9‘, ayant 3 panneaux minimum d’une largeur d’au moins 48’’, plus le panneau de fermeture. Si l’essai était effectué dans une plus petite ouverture avec des panneaux plus larges (moins de joints entre les panneaux sont testés) alors les résultats du CTS obtenus seront discutables.
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Les cloisons devraient se fermer contre des murs permanents et non sur les portes de niche. Les portes de niche ne sont pas reconnues pour avoir une aussi bonne qualité acoustique.
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Aménagez les cloisons de façon à éliminer ou réduire au minimum l’utilisation des portes de passage ou d’autres ouvertures. N’employez pas de fenêtres ou d’autres dispositifs qui exigent des ouvertures dans la cloison. Réduisez au minimum l’utilisation d’accessoires encastrés tels que tableaux d’écriture et d’affichage. Installez ces articles en surface. Quand vous « perforez » la surface d’une cloison testée, un chemin de flanquement (un trou) pour permettre le passage du son à travers ce panneau est alors créé.
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Les joints d’étanchéité du bas (de préférence mécaniquement actionnés plutôt qu’automatiques) devraient sceller contre une surface unie et dure et non contre un tapis ou d’autres revêtements de sol non plats. Les fibres de tapis sont un chemin de flanquement important et le son voyagera à travers celles-ci sous la cloison.
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Le débattement du joint d’étanchéité du bas devrait être d’un maximum de 2 ‘’. Les joints mécaniquement activés sont préférables aux joints automatiques car ils exercent une pression mesurable et prévisible et sont donc meilleurs acoustiquement. Un joint du bas avec débattement de plus de 2’’ exige une plus grande cavité dans la base du panneau, une fuite acoustique due au vide en résultera.
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Les systèmes de rails qui ont des moulures intégrées sur lesquelles les garnitures fixes du haut de la cloison sont en contact, sont préférables aux systèmes qui ont des moulures indépendantes. Les moulures indépendantes ont les arêtes irrégulières où le rail et la moulure se joignent; également à la jonction de la moulure et du plafond. À moins que ces lacunes soient calfatées, un chemin de flanquement est créé.
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Certains systèmes de rails ont des moulures optionnelles utilisées comme transition entre le rail et la finition du plafond. Ces pièces sont esthétiques seulement et ne sont pas considérées comme faisant partie du soffite.
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On doit éviter les intersections de rails qui traversent perpendiculairement la cloison. Là où la cloison croise le rail, le vide dans le rail permettrait le transfert du son.
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Une fermeture incluant un jambage télescopique est préférable à toutes autres et obligatoire dans le cas où c’était la fermeture utilisée dans l’essai en laboratoire.
Enfin ASTM E-557 est intitulé « guide standard pour l’installation des cloisons mobiles» mais de plus, c’est un guide quant à la façon de réduire au minimum « les chemins de flanquement ». Je vous encouragerais tous à le lire.
À suivre…